Ruine sans toit du Moyen Age, ce monument domine le lac d'Annecy (escaliers récents). Il était probablement le centre d'une résidence seigneuriale fortifiée à vocation économique et non une tour de guet comme le veut la tradition.
Le site de Beauvivier est mentionné au IXe s. dans une charte par laquelle le roi Lothaire II (835-869) cède à sa femme Theuteberge la villa Dulzianum (Doussard) une propriété située dans les marais. Puis vers 1305, Beauvivier est cité dans un texte mentionnant une maison forte avec une chapelle appartenant à la famille de Duingt, dotée d'une capacité de haute justice et entourée de fossés, de terres agricoles, de granges, de moulins, de battoirs, de pêcheries et d'un port.
L'envasement du site semble être la cause de son abandon.
La tour de Beauvivier se présente sous la forme d'un quadrilatère de 7,30m x 6,90 m avec un espace intérieur de 3,20 m x 3,25 m. Construite en moellons de calcaire sommairement équarris, on y accède par un escalier métallique récent. Le rez-de-chaussée est aveugle et l'accès se fait par une porte en plein cintre au premier étage.
Les caractéristiques architecturales de la tour -appareil grossièrement assisé, plan quadrangulaire, rez-de-chaussée aveugle, accès au premier étage par une porte en plein cintre, murs très épais et absence d'éléments de défense active- la positionne comme une tour typique de la fin du XIIe s. ou du début du XIIIe s. Elle est comparable aux tours locales d'Ugine (Le Château), Albertville (Conflans), Montailleur (Le Château), Tournon (Tourmotte) etc.